top of page

Nommer les minorités

Une analyse en jurilinguistique affective de la manière dont on nomme les minorités.


Comment nommer les minorités 1ere partie

Comment nommer les minorités 2e partie

Comment nommer les minorités 3e partie



« ... être moi, c’est, par-delà toute individuation qu’on peut tenir d’un système de références, avoir l’identité comme contenu. Le moi, ce n’est pas un être qui reste toujours le même, mais l’être dont l’exister consiste à s’identifier, à retrouver son identité à travers tout ce qui lui arrive. Il est l’identité par excellence, l’œuvre originelle de l’identification. » (Emmanuel Levinas, Totalité et infini, Kluwer Academia, 1971 : 25)

« Nous décrivons donc le monde tel qu’il se produit, et non tel qu’il est. » (Carlo Rovelli, L’ordre du temps, Flammarion, 2018 : 122)

« Les mots ne renverraient pas à des contenus qu’ils désigneraient mais en premier lieu, latéralement, à d’autres mots. … De plus, le langage se réfère à la position de celui qui écoute et de celui qui parle, c’est-à-dire à la contingence de leur histoire.…Chaque signification verbale est au confluent de fleuves sémantiques innombrables. » (Emmanuel Levinas, Humanisme de l’autre homme, Fata Morgana, 1972)

« … je parle de la responsabilité comme structure essentielle, première, fondamentale de la subjectivité. … c’est dans l’éthique entendue comme responsabilité que se noue le nœud même du subjectif. » (Levinas, 1972: 176)

« Souviens-toi du jour du chabbat pour le sanctifier. Six jours tu travailleras et tu feras tout ton travail, et le septième jour sera pour le Tétragramme, ton Dieu. Tu ne feras pas de travail, toi, ton fils ou ta fille, ton esclave, ta servante, ton bétail, l’étranger qui séjourne dans tes portes. Car en six jours Dieu a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment, et Il s’est reposé le septième jour… » (Exode, 20, 9-11)

« d’une façon générale, un homme est-il homme parce qu’il a un corps d’homme ou parce qu’il parle la langue des hommes, que sa parole le fait entrer dans la culture et la possibilité non seulement d’être, mais aussi de se dire, de se raconter, de dire ce qu’il désire être? » (Ouaknin, Marc-Alain, Les dix commandements, Editions du Seuil, 1999 : 148)

“I give a full telling of Ozawa’s story to demonstrate how both courts drew on popular and scientific sources of racial knowledge to conclude that people of Japanese descent were neither white nor Caucasian. More importantly, the Article shows that these opinions helped to make Ozawa yellow. The inability of Japanese people to become citizens—their unnaturalizability—was not a natural fact but a legally produced reality. In other words, Takao Ozawa was not born yellow. He became yellow - at least in part by law.” Devon W. Carbado, « Yellow by law » in California Law Review, No. 3, Vol. 97 June 2009.

"Usually considered offensive ... Coloured was adopted in the United States by emancipated slaves as a term of racial pride after the end of the American Civil War. It was rapidly replaced from the late 1960s as a self-designation by black and later by African-American, although it is retained in the name of the National Association for the Advancement of Colored People. In Britain it was the accepted term for black, Asian, or mixed-race people until the 1960s.", OED in Kee Malesky, “The Journey From 'Colored' To 'Minorities' To 'People Of Color'”, 30 mars 2014,

« Sur ma carte d’alimentation, au début, il y avait un seul J isolé, puis plus tard le mot « Juif » fut imprimé en travers de la carte, et finalement il figura en entier sur chacun des minuscules carrées, répété une soixantaine de fois sur une seule et même carte. » (Victor Klemperer, LTI, Lingua Tertio Imperii, La langue du IIIe Reich, Poche, 1996 : 115)

« Cela explique pourquoi les Allemands « enchantés par les théories biologiques qui cautionnaient le racisme » n’ont pas été désorientés par la médiocrité du Führer, ni par le handicap physique de Goebbels. Ils ont adoré un petit brun à moustache, eux qui affirmaient que la race supérieure était composée d’hommes grands, blonds aux yeux bleus. Ils ont obéi à un estropié, eux qui éliminaient les malades mentaux et les infirmes afin de purifier la race et de faire des économies. » (Boris Cyrulnik, Ivres paradis, bonheurs héroïques, Odile Jacob, 2016 : 33)

L’homme est « un être en incessante (r)évolution » (Ouaknin, 1999 : 231)









Comments


© 2023 by Train of Thoughts. Proudly created with Wix.com

bottom of page